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Les effets directs

Les mouvements verticaux, horizontaux ou les mouvements de cisaillement provoqués par un séisme ont une conséquence directe sur les bâtiments. Ceux-ci, s’ils ne parviennent pas à absorber l’énergie mécanique qui leur est transmise et finissent par se déformer, se fissurer, voire s’effondrer.

 

Toutefois, toutes les constructions ne réagissent pas de la même manière sous l’action d’une force identique. Les déformations dépendent des éléments composant la construction, des matériaux utilisés, de la nature des liaisons entre ces éléments, ainsi que de leur masse (dont dépendent les forces d’inertie).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séisme : Comment les constructions se déforment ? – Espace des Sciences de Rennes – Maquettes modélisant les effets d’un tremblement de terre

 

Il est donc important d’étudier ces dégâts afin de construire des bâtiments qui peuvent 

résister aux séismes.

 

Ainsi on peut classer les dégâts typiques des tremblements de terre dans les catégories 

suivantes :

• Effondrement en galette 

• Fissures en croix 

• Etage souple 

• Colonne captive et colonne courte 

• Défaillance localisée de l’armature 

• Martèlement 

• Chute d’éléments appuyés

 

 

1. Effondrement en galette 

 

Ce type d’effondrement se produit lorsque la stabilisation latérale est insuffisante. Les 

étages s’effondrent alors les uns sur les autres. On parle d’effondrement en galette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. Fissures en croix 

 

Elles montrent le caractère cyclique (mouvement de va-et-vient) et la direction 

principalement horizontale des sollicitations sismiques.

 

Les mouvements horizontaux entraînent une rupture oblique (45°) dans les murs verticaux 

fragiles.

 

On parle de traction diagonale perpendiculaire à la compression principale issue du 

cisaillement.

 

La forme en croix provient du fait que l’action sismique ne s’exerce pas uniquement dans 

une seule direction, mais qu’elle s’inverse plusieurs fois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces fissures apparaissent principalement dans les murs en briques, qui présentent une 

faible résistance à la traction.

 

Cela peut conduire éventuellement à l’effondrement total du bâtiment.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3. Etage souple 

 

C’est le dégât sismique le plus répandu. Seulement un étage est concerné par 

l’effondrement, contrairement à l’effondrement en galette qui concerne plusieurs étages.

 

Ceci se produit lorsque les éléments de stabilisation sont interrompus à un étage. 

Très souvent, le rez-de-chaussée des bâtiments est réservé à des commerces et doit donc 

offrir un espace maximal. Pour cette raison, l’architecte renonce aux murs porteurs et les 

remplace par de simples colonnes. L’étage devient alors trop flexible.

 

4. Colonne captive et colonne courte

 

Des dégâts se produisent également en cas de colonne captive ou de colonne courte. 

Comme le montre la figure ci-dessous, la colonne qui fait partie d’un cadre est entravée 

dans une partie de sa hauteur par des éléments de maçonnerie. On voit qu’elle s’est 

déformée à un endroit qui n’était pas prévu (en dehors de la zone où les étriers du béton 

sont resserrés).

5. Martèlement 

 

Les bâtiments sont soumis à des sollicitations horizontales importantes. Deux bâtiments 

voisins peuvent donc entrer en collision si l’espace qui les sépare n’est pas suffisant.

Le martèlement ou entrechoquement des bâtiments constitue donc une cause de dégâts 

lors de séismes dans les zones urbaines.

 

Le danger est particulièrement important si les bâtiments n’ont pas la même hauteur ou que 

les étages ne coïncident pas.

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